Les émissions de gaz à effets de serre de la Suisse

Les émissions de gaz à effets de serre par secteur en Suisse

 

Les émissions de gaz à effet de serre liées à la production de biens consommés dans les pays riches sont comptabilisées dans le pays producteur.
Si l’on décompte les émissions GES qui ont lieu sur le territoire national, on comprend bien que pour des pays dont l’économie est largement basée sur le secteur des services ou la production de technologie de pointe, elles seront de fait assez limitées. Pourtant, les produits importés, destinés à la production, transformation ou consommation en Suisse ne tombent pas du ciel, et ont aussi été la source d’émissions GES. Pour avoir une vision réelle des émissions liées au style de vie suisse, il faut prendre en compte les émissions issues de la demande finale, appelées « impact global de la consommation ».

Climat – Émissions de gaz à effet de serre, OFEV, 2020

Émissions de gaz à effet de serre, OFS, 2020

 

L’empreinte carbone de la Suisse:

Dès lors, si l’on tient compte de l’impact global des produits consommés en Suisse, autrement dit, qu’on tient compte des produits importés et exportés en cherchant à isoler ce qui est destiné à la consommation en Suisse, sa relativement bonne performance en matière d'émissions de GES à l’échelle internationale chute drastiquement si on regarde son empreinte carbone.

En vingt ans, les émissions de GES par habitant générées en Suisse ont baissé, mais celles générées à l’étranger ont augmenté dans une même proportion.

Sur la totalité des GES imputables à la consommation Suisse, environ 2/3 sont émises à l’étranger en 2011, contre 56% 15 ans plus tôt. Globalement, les atteintes à l’environnement (utilisations des sols, consommation d’eau, eutrophisation, pollution de l’air, consommation d’énergie et émissions GES) donnent l’impression d’avoir été « délocalisées » à l’étranger plutôt que fondamentalement réduites. Selon l’Office fédéral de l’environnement, l’évolution de l’impact environnemental global de la Suisse pourrait avoir augmenté de 20% entre 1996 et 2011, alors même que les émissions GES sur le territoire national ont été réduites. Il est donc impératif d’être méticuleux dans l’analyse de l’empreinte carbone.

Si l’on considère l’impact global de la consommation suisse, plus de 70% des émissions sont générées par les biens produits à l’étranger.
 

La politique climatique suisse, mise en œuvre de l’accord de Paris, OFEV, 2018, p.14

 

Si tout le monde avait une empreinte carbone moyenne comme celle des Suisses, on aurait besoin de trois planètes !
L’empreinte écologique de la suisse.

 

 

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