Avantages comparatifs

Avantages comparatifs

L’avantage comparatif est central dans la théorie traditionnelle du commerce international. Il stipule que dans un contexte de libre-échange, un pays gagne à se spécialiser dans la production de biens pour lesquels son avantage comparatif est le plus élevé, c’est-à-dire dont les coûts relatifs sont les plus bas, et donc à échanger les biens qu’il ne produit pas.

Une sorte de division internationale du travail, somme toute. Cette doctrine apparaît d’ailleurs à une époque où l’ordre mondial reste dominé par les empires coloniaux, et est révélatrice de l’illusion que peut créer une théorie libérale en matière de répartition des richesses.

La théorie des avantages comparatifs ne tient nullement compte des rapports de forces entre les différentes parties. Elle ne tient pas compte de la domination que peut exercer une économie sur une autre, et donc le fait de pouvoir forcer des décisions désavantageuses pour l’économie dominée, pour ne pas dire la piller. De plus, elle ne tient pas non plus compte de la vulnérabilité d’une économie due à une surspécialisation dans un domaine au détriment des autres secteurs économiques.

Avec cette démarche, nombre de pays du Sud sont restés confinés à la production de matières premières sans développer des capacités de transformation au niveau local. La plus grand part de la plus value du produit final ne leur revient donc pas. Ils ne peuvent compter que sur les revenus liés à la vente de leurs matières premières dont les prix sont fixés par les gros acteurs internationaux. 

 

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